Donc ici je mettrai mes poèmes en alexandrins. Ils ne sont pas formidables, mais on fait avec
Pendue à mes mauxEt j'aurai souhaité dire ces maux que j'ai tus
Ne sachant les écrire l'encre s'évertue
Devant les souvenirs, je me suis débattue
Avant de dépérir par manque de vertu
Ces mots qui sonnent faux sans être des mensonges
Alors dans mon défaut de talent je me plonge
Debout sur l'échafaud, si la terreur me ronge
Quand l'ombre de la faux vient achever les songes
Par les fils de glaces sont liées mes mains
Au milieu de l'angoisse se perd mon chemin
Quelques lignes se tracent sur mon parchemin
Mais le temps les efface de mon sang humain
Corde de cauchemar posée sur mes épaules
J'ai soufflé sur l'espoir dont la flamme me frôle
Ce royaume blanc, noir et vermeil m'enrôle
Tandis que le miroir brisé se fait ma geôle
Loin par delà les cieux qui doucement pâlissent
Se trouvent les adieux dans les beaux artifices
Hurlements silencieux avant le sacrifice
Un bandeau sur les yeux arrive la Justice
Mon âme de haillon parait bien lamentable
Derrière mon bâillon, mes cris inépuisables
Muette rébellion de mon esprit coupable
Gardant ses illusion en déchirant les fables
Mes jambes sans appui, la corde se resserre
Dans l'éternelle nuit mon âme perdue ère
Pourtant même la pluie ne lave ma poussière
Et tous mes mots s'enfuient, emportant mes prières
Une douce romance a encré trop de lettres
Alors à la potence où se trouve mon être
Qui lentement balance avant de disparaître
Le retour au silence se faisant mon maître
La corde s'est tendue loin des rêves sereins
Pendante, suspendue au bout de mon refrain
A mes vers perdus dans un vent de chagrin
Mon âme s'est pendue à mes alexandrins